Edition

J’édite sous le nom de plume de Jean-Basile Boutak (et j’écris aussi).

J’ai découvert l’édition en 2012, avec l’avènement du livre numérique.

Après une première expérience «malheureuse» (1) de quelques mois auprès d’un éditeur aujourd’hui disparu, j’ai rejoint en 2013 les Éditions de Londres. Au sein de cette maison, encore principalement numérique (nous nous essayons néanmoins au papier, à notre rythme), je m’occupe de la collection East End, dédiée aux polars et aux romans noirs.

Le plaisir que je tire de cette activité est différent de celui que j’ai en écrivant, mais il n’en est pas moins intense et gratifiant. Les livres pour lesquels j’ai réalisé le travail éditorial sont aussi un peu mes bébés, comme mes propres textes.

En quoi consiste ce travail? Tout d’abord, je sélectionne les manuscrits, c’est-à-dire que je les lis (souvent quelques pages, parfois quelques chapitres, trop rarement en entier). Lorsque le coup de cœur pour l’un d’eux se produit, je contacte son auteur pour l’en informer, lui indiquer ce qui m’a plus dans son texte, ce qui reste d’après moi à améliorer, et bien sûr lui demander s’il est toujours intéressé par une publication chez nous — on arrive quelquefois trop tard, ou bien l’auteur a changé d’avis, ou encore il ne veut pas reprendre son manuscrit. Ce n’est qu’après cela que je mets véritablement au travail : j’annote précisément son manuscrit, avec tout ce qui me vient en tête au fil de la lecture. J’envoie le résultat à l’auteur, qui sur le métier remet son ouvrage. Mes annotations ne sont que des suggestions (j’argumente plus ou moins selon l’importance que j’accorde à ce que je mets en lumière), et c’est à l’auteur de déterminer s’il pense ou non que j’ai raison. Plusieurs aller-retour du texte peuvent avoir lieu entre moi et l’auteur, pour aboutir à la version définitive qui va être publiée.

J’ai conscience qu’il s’agit d’une manière de faire très énergivore, qui est rarement rentable d’un point de vue financier, mais c’est une activité que je n’envisage pas d’exercer autrement. Et mon boulot n’est d’ailleurs pas vraiment terminé. Il me reste à rédiger une quatrième de couverture, parfois une préface ou une postface, à participer à l’élaboration de la couverture, et bien sûr à défendre le livre, sur les réseaux sociaux ou en salon.

Vous trouverez ci-dessous la liste des livres pour lesquels j’ai réalisé ce travail, du mieux possible je l’espère (en tout cas, je suis fier de chacun d’eux) :

1 : Disons que la rencontre ne s’est pas faite…