Alors oui, c’est vrai, je vous avais dit dans mon précédent article que le prochain — celui-ci donc — parlerait de mon nouveau projet de réseau en HO, et si vous êtes perspicaces, vous avez sans doute deviné au titre qu’il n’en serait rien. Mais c’est presque pour la bonne cause. Enfin, j’exagère un peu, mais j’avais envie d’écrire cet article, et mieux vaut battre son frère fer quand il est chaud.
Il y a quelques jours, j’ai reçu conjointement — par hasard néanmoins — le livre Divoc Baie de François Fontana, et le dernier numéro de la revue Clés pour train miniature. Et c’est une amusante coïncidence, car il y a bien des points communs entre ces deux-là, en plus de traiter l’un comme l’autre de modélisme ferroviaire.
Mais commençons par le premier, si j’ose dire. Divoc Baie est le projet que François Fontana a mené à bien lors du confinement dû à l’épidémie de COVID-19 en France. Le titre de ce réseau est d’ailleurs un jeu de mots laids — une anagramme plutôt — en rapport avec celle-ci. C’est bon, vous avez saisi ? Mais maintenant, quelle est la particularité de ce projet, et pourquoi ce nom en forme d’étrange hommage à cette drôle de période ? Eh bien confinement oblige, Divoc Baie est un réseau réalisé avec les moyens du bord, avec économie, avec débrouillardise, avec un maximum de fait-maison. Et je dois dire que cela fait du bien ! J’en étais déjà persuadé, mais je trouve cela formidable qu’un modéliste chevronné nous montre qu’il ne faut pas nécessairement hypothéquer sa maison pour pratiquer le modélisme ferroviaire, et créer un monde de toute pièce où s’évader pour quelques (dizaines) d’heures. Oui, on peut faire du bon modélisme ferroviaire avec peu de moyens. C’est dit, c’est prouvé par A+B. Dans les pages de ce livre, on déniche quelques astuces, quelques tours de main, mais honnêtement, c’est secondaire à mon avis. On y puise surtout la motivation et l’inspiration.
Venons en maintenant à la nouvelle formule de Clés pour le train miniature. Le numéro 50 du magazine est l’occasion à la fois d’un nouveau projet (un projet s’étale sur un an, soit six numéros) et d’un changement de rédacteur en chef, Alexis Avril remplaçant Denis Fournier Le Ray. Et il semble bien qu’Alexis Avril souhaite dès ce numéro infléchir la ligne éditoriale du magazine. Au menu, plus de fait-maison (on nous propose de construire du matériel roulant en carton !), moins de franco-français (un seul des matériels présentés sur les quatre est SNCF, je ne pense pas que ce soit fortuit), et le nouveau projet nous propose de réaliser un réseau de tramways sur une base en carton et avec les bâtiments en papier proposés depuis sa création dans le magazine. Donc “à l’économie” là aussi. D’ailleurs, même si ce n’est pas signé, je suis à peu près sûr que ce réseau est l’œuvre de… François Fontana. J’ai notamment repéré un passage copié/collé du livre précédemment cité 🙂 Et il n’est pas difficile de sentir l’inspiration Divoc Baie jusque dans le plan de voie, en un peu plus complexe cependant. Mais bref, je dis encore bravo ! J’applaudis des deux mains. C’est enthousiasmant pour la suite, et cela dénote peut-être un changement de mentalité dans le petit monde du modélisme ferroviaire français.
En conclusion, bien sûr que l’on peut se faire plaisir à moindre frais, créer un réseau avec une véritable atmosphère même sans aller vers l’hyperréalisme (cela dit, je vous conseille ce compte Instagram, d’un modéliste qui réalise lui-même ses bâtiments, et ils sont plus réalistes que n’importe quel kit du marché). Et non, ce n’est pas du “miséramodélisme”. Arrêtez de vous donner l’excuse des moyens pour ne pas pratiquer, c’est comme ceux qui ne se mettent jamais au travail du bois car ils n’ont pas la place d’avoir un grand atelier : c’est une excuse bidon. Sinon, moi, je ne sais pas pourquoi, mais ça me pousse davantage vers un réseau en voie étroite. Un jour, pas tout de suite, parce que pour l’instant, j’ai déjà deux projets sur le feu !
N.B : A la date de parution de cet article, il vous reste quelques jours pour bénéficier du port gratuit pour Divoc Baie. Je n’ai pas d’action chez LR Presse, les liens ne sont pas affiliés.
J’avais lu quelques articles de Divoc baie via la newsletter LRPresse pendant le confinement, et c’est vrai que le postulat de départ (faire avec les moyens du bord) est très motivant ! C’est comme ça que j’envisage tout ce que je fais (y compris dans le travail du bois, même si ça fait toujours plaisir de se payer un nouvel outil !).
Par contre, perso mon prétexte pour ne pas pouvoir avancer est surtout le manque de temps (c’est ce qui se passe quand on veut faire trop de choses, revers de la médaille de la curiosité !). Heureusement, on trouve tout de même toujours un peu de temps pour cogiter, donc la partie voie métrique de mon futur réseau (la desserte d’un four à chaux) est déjà bien avancée… dans ma tête ! Bel été à toi !
Eh bien moi je suis abonné à Loco-Revue et à Clés pour le train miniature, et je n’ai pas reçu ces newsletter ! Je ne sais pas comment j’ai fait pour ne pas y être abonné 😀
D’ailleurs, le livre n’est qu’une reprise des newsletters, je ne crois pas qu’il y ait vraiment d’ajout.
T’étais pas visé quand je parlais de ceux qui trouvaient des excuses pour ne pas s’y remettre. Je considère que tu as un demi pied dedans 😉 En tout cas, c’est sympa cette idée de voie métrique sur ton réseau !
T’inquiète, je me suis auto-visé ! La newsletter, j’avais dû voir voir ça sur un des mails que m’envoie régulièrement LR diffusion, depuis que j’avais acheté plusieurs anciens numéros en ligne.
A ce sujet, je te conseille Voie libre, qui est aussi une excellente revue, et dont certains anciens numéros sont à 2 euros ! A ce prisx-là, j’en ai acheté une vingtaine (pas encore tout lu !).
Pourtant, j’achète régulièrement sur leur boutique.
J’avais pas vu pour les anciens numéros de Voie Libre. J’en ai acheté il y a deux semaines en numérique pour 1€ le mag. Donc je découvre ça aussi. D’ailleurs, François Fontana en est rédacteur-en-chef 😉
Bon, j’ai acheté quatre numéros papier du coup, pousse-au-crime ! 😀