Voilà six mois que j’ai commencé l’accordéon diatonique, et il me semblait intéressant de dresser un premier bilan.
J’avais tâté pendant quelques mois – en 2007 – de l’anglo concertina, mais en débutant le diato, je ne savais pas trop à quoi m’en tenir : tout juste que j’étais capable d’actionner un soufflet et que je parviendrai au bout du compte à jouer quelques airs simples à la main droite.
Pour être honnête, j’étais même assez inquiet. Le clavier me paraissait très compliqué, avec toutes ses touches identiques ; les basses et accords, mystérieux. Au moins, je me disais que l’instrument m’étant prêté, je ne risquais pas grand-chose, je n’avais rien à perdre à essayer.
Mais je dois avouer que je suis tombé sous le charme dès que j’ai enfilé les bretelles… C’est quelque chose d’avoir l’accordéon contre soi, de le sentir vibrer.
Heureusement, j’ai rapidement trouvé la méthode qui me convenait et la progression a été régulière. À ce jour, je n’ai rencontré aucune difficulté qui n’a pû être surmontée par un peu de travail, sans toutefois qu’il y ait une frustration de ne pas y arriver malgré. On le lit souvent, l’accordéon diatonique est un instrument gratifiant, et grâce à cela, il met le musicien en confiance. Bien sûr, il ne faut pas non plus présumer de ses forces et avoir foi en la progression de la méthode.
Bref, j’ai le sentiment d’avoir trouvé l’instrument que j’aurais toujours dû apprendre.
Quid de la suite ?
Eh bien, tout d’abord, je suis loin d’avoir terminé la méthode Pinvidic. En terme de pages, j’en suis aux environs du tiers. Pour l’instant, je n’ai étudié que des morceaux de la méthode, mais après le prochain, je vais travailler quelques chansons en dehors, en m’aidant notamment des indications de difficultés sur le site de Paul Le Gall, et en ne choisissant que des morceaux dont j’ai déjà vu les implications techniques dans ceux de la méthode. Par exemple, aucune valse avec croches, aucune mazurka, pas ou peu de notes doubles. Voici donc quelques favoris de ma sélection :
- Le Tourbillon de la vie
- Scottish (sans nom)
- Valse bagatelle
- Les Valses Ecossais en Do et en Sol
Ensuite, je reprendrai la méthode, mais j’alternerai davantage sa découverte avec l’apprentissage autonome de morceaux de mon choix. Je crois que c’est important, car j’ai le sentiment que l’on apprend encore mieux des morceaux que l’on a choisi ; réciproquement d’ailleurs, ceux pour lesquels j’ai d’ailleurs eu le plus de mal jusqu’à maintenant sont ceux qui me plaisaient le moins. Cela étant dit, j’ai commencé à me constituer un « répertoire » avec les airs que je préfère et que je continue à jouer dans le temps.
Une autre étape majeure des prochains mois sera l’achat d’un instrument. Parce que cela fait plaisir, et parce qu’il est plus agréable de jouer sur son propre accordéon : avec celui que l’on m’a prêté, j’ai toujours peur de l’abîmer, je n’oserai pas l’emmener partout dans mes déplacements, et je me permets encore moins lui apporter des modifications. J’aimerais pouvoir m’offrir un P’tit de Bernard Loffet ou un R2D2 de Marc Sérafini, mais pour une question de budget, il me faudra sans doute jeter mon dévolu sur un 2915 préparé (clavier calé, sangle main gauche réglable, éventuelle occultation des tierces, et accordage au choix) par ce même Sérafini, avec un accordage swing et les tierces occultées. L’avantage est que je sais où je vais, et qu’il sera toujours temps, dans deux ou trois ans, d’opter pour un instrument plus définitif : je saurai probablement mieux vers quoi je veux aller au niveau du nombre de rangs et de basses. J’aurai peut-être aussi eu l’occasion d’essayer d’autres modèles, de visiter certains facteurs, etc.
Rendez-vous dans six mois pour le bilan de la première année ? Aurai-je suivi le plan que je me suis fixé ? Quelles surprises l’apprentissage et ma progression m’auront-ils réservées (en bien comme en mal) ? Nous verrons.