Mon premier module T-TRAK est (presque) terminé

Comme je vous l’annonçais dans mon précédent article, j’ai décidé il y a quelques mois de mettre en branle un second réseau, à l’échelle N cette fois-ci, et en m’appuyant sur la norme T-TRAK. Eh bien je viens d’en (presque) terminer le premier module.

L’un des principaux avantages de réaliser un réseau modulaire : on a le sentiment de terminer régulièrement et assez rapidement quelque chose. C’est moins démoralisant – et démotivant – qu’un énorme réseau dont on a l’impression qu’il n’avance pas. Cela permet du même coup de varier souvent les plaisirs. On ne passe par exemple pas des jours à ballaster, à modeler une montagne, ou à appliquer du flocage. Ces deux qualités, ajoutées au fait que ces modules sont aisément transportables, stockables et manipulables lors de leurs réalisations, m’ont acquis je crois définitivement à la cause des réseaux modulaires.

Ce premier module est intitulé Gare de Saint-Tite. Saint-Tite est une petite ville à deux heures de Montréal, réputée pour son festival western qui a lieu tous les ans en septembre. Mais ce n’est pas pour cela que j’ai choisi de l’évoquer – je préfère ce verbe à « représenter », car je ne prétends pas être extrêmement fidèle à la réalité. Je l’ai choisie à la fois pour sa singularité (la photo ci-dessous parle d’elle-même) de sa gare et pour illustrer une particularité du chemin de fer nord-américain. Quand on consulte la liste des gares sur le site de Via Rail, on s’aperçoit qu’elles peuvent être de différents types : gare avec personnel, gare sans personnel, abri ou poteau indicateur. Et ces deux derniers types sont les plus nombreux ! C’est quelque chose que l’on a du mal à imaginer, car vraiment différent de ce nous connaissons en France. J’ai donc trouvé que ce serait intéressant de représenter une de ces gares (la gare de Saint-Tite est de type abri). L’avantage étant également de pouvoir représenter une gare sur un module simple – je vais réaliser un module triple pour mon réseau, mais je préfère le consacrer à la représentation d’une cour de triage.

Mais maintenant, place aux photos :

Le module dans sa globalité (j’ai depuis peint les côtés en noir)
Il y a du monde qui attend sur le quai, c’est bientôt le festival.
La maison est à vendre. Le petit garçon pleure sur le perron tandis que le père donne ses dernières instructions aux déménageurs du Clan Panneton (si vous ne connaissez pas, je vous conseille cette publicité).
Alice étend le linge en rêvant à des jours meilleurs (où elle ne servira plus de bonniche à son père, Albert).
Une autre vue de la gare, où l’on aperçoit au loin Albert. C’est un ancien du Canadian National et il guette l’arrivée du train.

L’une des règles qui m’a guidée lors de la réalisation de ce module – et que je vais garder pour la suite -, c’est de faire quelque chose de chouette, mais à l’économie. Je trouve que je dépense déjà suffisamment d’argent en erreur de débutant et en achat de matériel roulant. Ainsi les maisons sont de fabrication maison, modélisées à l’aide du logiciel Model Builder d’Evan Designs, puis imprimées sur du papier photo. Seules les gouttières et les rambardes sont en impression 3D. Les flocages et les arbres sont achetés à bas prix sur AliExpress. De même que les personnages que j’ai peints moi-même. L’abri, le quai, les barrières et le tracteur du camion sont en impression 3D (le chargement de la remorque est en papier photo). Bref, tout est fait main, ou acheté de très bon marché.

Tout en ayant conscience que la qualité de ma réalisation n’égale pas ce que j’appelle les « réseaux d’exception » que l’on voit dans les magazines, je suis satisfait de cette première tentative. Il y a une cohérence visuelle dans la représentation du décor, en quelque sorte « réaliste mais pas vraiment ». Il y a avant tout une ambiance, une atmosphère qui me plaît. Et j’aime imaginer ces scénettes qui racontent une petite histoire (au moins dans ma tête).

Maintenant, je suis impatient d’attaquer le second module. J’ai une idée assez précise de ce que je veux, et il sera assez différent, à commencer par sa forme puisqu’il s’agira d’un module courbe. Mais c’est une autre histoire !

NB : Je vous avouerais que mon réseau HO n’a pas beaucoup avancé quant à lui, pour ne pas dire qu’il a un peu reculé… Je m’interroge pas mal à son sujet, certaines choses ne me satisfont pas… Dois-je reprendre tout depuis le début (sauf le thème, qui me convient toujours très bien) ? Rien ne presse, j’ai du pain sur la planche avec mon réseau canadien.

2 commentaires sur “Mon premier module T-TRAK est (presque) terminé

  1. Ben zut, je l’avais raté cet article ! Très bon par ailleurs, complémentaire avec ta dernière vidéo YT.
    Encore merci pour le partage et bon déconfinement (on y est presque !).

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