L’un des principaux écueils du modélisme ferroviaire, c’est que cela peut-être vite très, très encombrant. Néanmoins, comme le fait de n’avoir qu’un petit atelier ne devrait freiner personne à travailler le bois, le manque de place ne devrait pas empêcher la pratique du train miniature.
Lorsque l’on se renseigne en vue de réaliser son premier réseau, on peut être rapidement découragé par les dimensions annoncées. Difficile en effet de faire moins que la taille d’un panneau de contreplaqué (2,5 m x 1.2m) en HO, l’échelle la plus répandue.
Une première solution est justement de laisser tomber le HO, et opter pour une échelle plus réduite comme le N, qui est deux fois plus petit. En N, pour le même réseau qu’énoncé au paragraphe précédent, il ne nous faudra plus que 1 m 25 par 60 centimètres (soit quatre fois moins d’encombrement au sol). Si vous ne vous en rendez pas compte, croyez-moi, cela change tout.
Le N a néanmoins quelques inconvénients : les éléments plus petits sont plus difficiles à manipuler, la réalisation du décor demande encore plus de minutie, il y a moins de choix dans le matériel, et il est parfois logiquement moins détaillé. Cependant, d’après ce que j’ai lu, ces deux derniers points semblent de moins en moins se vérifier.
Pour être honnête, même si j’ai préféré repartir sur du HO, je pense que je viendrai un jour au N, pour un réseau à glisser sous un lit ou à accrocher contre un mur sur une étagère.
L’autre solution, c’est de faire un réseau modulaire, en plusieurs parties donc.
Cette manière de faire a plusieurs avantages.
Tout d’abord, un réseau modulaire sera plus facile à ranger : un bout par là, un bout par ci, ou plusieurs bouts dans un meuble dédié à cela. Le rangement vertical gagne de la place.
Ensuite, un réseau modulaire est plus facile à transporter. Et ce n’est pas rien : combien de modélistes ont dû détruire leur réseau fabriqué d’une seule pièce à cause d’un déménagement, d’un dégât des eaux, un incendie, etc. Un crève-cœur.
Un réseau modulaire permet également d’étaler l’investissement nécessaire, et quand on jette un coup d’œil aux boutiques spécialisées, ce n’est pas un argument à prendre à la légère. En effet, on peut se contenter d’acheter seulement ce dont on a besoin pour le module en cours. Ainsi un module simple sans aiguillage ou électronique compliquée sera accessible à toutes les bourses.
Enfin un réseau modulaire est évolutif. Si l’on respecte certaines normes pour les interfaces entre modules, on peut potentiellement étendre son réseau tout au long de sa vie. On pourra aussi monter les modules dans un ordre différent à chaque fois, de manière à varier le jeu.
Il y a bien sûr quelques inconvénients au réseau modulaire. En premier lieu, il faudra quelques modules pour que le réseau commence à être vraiment intéressant à exploiter (à moins d’attaquer fort et de faire un premier module très complexe). Et paradoxalement, il sera peut-être plus difficile de faire boucler le réseau dans un espace raisonnable (la technique la plus courante étant d’utiliser deux raquettes de retournement).
Vous l’aurez peut-être compris, c’est la deuxième solution que j’ai retenue pour ce retour au modélisme ferroviaire. J’ai manqué de courage pour me jeter dans une échelle plus marginale, et je voulais retrouver mes sensations d’antan. Et puis le réseau modulaire me semble cohérent avec le thème de ce réseau en devenir, dont je vous parlerai dans un futur article. À ce sujet, le prochain abordera sans doute les différents types de modules couramment utilisés. Alors à bientôt pour la suite de mes aventures !
Perso, ayant la chance d’avoir de la place (quoique, ça veut dire aussi plus d’espace pour ranger des trucs inutiles …), je vais y dédier une pièce entière (dans une « dépendance », au dessus de ce qui me sert de cave). Je vais par contre privilégier la construction modulaire, pour les mêmes raisons que toi et d’autres : possibilité de déménagement (même si ce n’est pas au programme !), caractère évolutif et progressif (meilleur pour le porte-monnaie), participation éventuelle à des expos (à voir si je trouve un club sympa dans le coin), possibilité de confier la réalisation intégrale d’un des modules (voire plus !) à mon gamin…
Je pense tout de même avoir un ou deux modules un peu plus gros et moins mobiles, pour cacher les fameuses raquettes de retournement sous des « montagnes » (aussi parce que j’aime le décor de montagne !).
Grrr. Je t’envie 🙂 Même si bon, je ne me plains pas, d’autres que moi ont encore moins de place !
Et oui, le réseau en modules peut permettre aux enfants d’en faire un en quasi autonomie et de l’ajouter au grand réseau ensuite. Les dégâts potentiels seront limités. Ma fille est encore trop petite (3 ans) pour ça, mais j’y ai tout de même pensé. Parce qu’à midi, je parlais un peu (brièvement et presque à demi-mots) de ce que j’avais fais ce matin à l’atelier, et elle m’a dit : « si tu veux, je viendrai t’aider dans ton atelier après-manger » 🙂
Bon, j’espère que tu vas partager des photos de ta propre aventure sur Instagram au moins ! Et/ou sur un fil sur le forum.
Ouh, c’est pas encore fait ! Mais je me demande si c’est pas à cette occasion que je vais enfin me mettre pour de bon à Youtuber… A suivre !
Pour être parfaitement honnête, j’avais envie de te soumettre l’idée ! Je me trompe peut-être, mais le YouTube ferrovipathe est encore balbutiant (comme l’était le DIY il y a trois ou quatre ans), et il y a encore largement de la place.
En fait, je me sens beaucoup plus à l’aise avec cette entrée (pour faire du contenu intéressant) que le diy qui, il est vrai, commence à être un peu galvaudé.
En effet, dans ce domaine je ne pars pas de zéro (même si ça commence à venir en travail du bois !) et j’ai encore tout de même beaucoup à decouvrir, ce qui peut donner de beaux sujets… Et je n’aurais même pas besoin de changer de pseudo !
Galvaudé ? Comme tu y vas 🙂
Plus sérieusement, grosse explosion en effet de YouTubers dans le DIY depuis une bonne année. Dont certains progressent d’ailleurs plus vite que ton serviteur, qui a « contre » lui de ne pas se consacrer à un domaine mais de s’éparpiller un peu. On est comme on est, que veux-tu, et je ne me plains pas.
Dans le modélisme ferroviaire, il y a beaucoup à faire en Français. C’est pas qu’on ne trouve rien du tout, mais assez peu de qualité je trouve. Il manque de la pédagogie et de la technique vidéo la plupart du temps (caméra qui bouge trop, mise au point floue, explications peu claire, etc.). C’est déjà beaucoup moins le cas en anglais, où l’on trouve pas mal de chaînes que je qualiferais de « pro ».
On va faire un petit benchmark de tout ça avant de se lancer…
Rassure toi, je ne te range pas dans la catégorie des « diy galvaudé », mais plutôt celle des touche à tout, que j’apprécie plus particulièrement. Car c’est la diversité que j’aime, et surtout la possibilité de découvrir des choses inattendues… ou de revenir à de premières amours comme les petits trains ! Et comme une autre passion de la même époque c’était le montage vidéo, la boucle est bouclée (et en HO en plus !)
Eh oui, touche à tout, je plaide coupable 🙂
Comme je le disais, ce n’est pas le plus « vendeur » sur YouTube, mais j’ai néanmoins une base d’abonnés comme toi qui sont justement là pour ça. En ce qui me concerne, je suis bien plus satisfait depuis que j’ai décidé d’assumer cet aspect de ma personnalité et de faire avant tout les vidéos que j’ai envie de faire.
Le montage, ça peut être sympa, et quand tu commences à avoir le tour de main, tu n’as plus (ou beaucoup moins) l’impression de perdre du temps. Enfin je trouve. Perso, ce que je trouve le plus contraignant quand on fait des vidéos YouTube, c’est de placer la caméra quand on bricole, et faire attention à ne pas avoir les mains/bras/corps dans le champs de la caméra.